Aaah la santé mentale, ce sujet tabou. Et oui, en ces temps de pandémie nous sommes tous concernés, donc on en parle !
À l’heure ou j’écris ce texte, Montréal est toujours placée en zone rouge. Il s’agit du palier le plus restrictif sans imposer de confinement total. Certaines activités définies comme non-essentielles viennent d’être autorisées à nouveau. Mais les déplacements restent déconseillés et le couvre-feu de 20 h à 5 h est maintenu. Les rassemblements extérieurs et intérieurs sont interdits et le port du masque est toujours obligatoire dans les lieux publics.
Pour suivre l’évolution des mesures à Montréal cliquez ICI.
À Montréal comme ailleurs cela fait plus d’un an que la pandémie a débuté et qu’elle nous a imposé un rythme de vie très limité. Alors attention, je ne remets pas en question la nécessité des mesures, mais il est vrai qu’après un an ça commence à peser lourd sur le moral.
La distanciation sociale est difficile à vivre mais c’est l’absence de réponse et de perspective qui reste le plus angoissant. Certains craignent pour leurs études, leur emploi, le futur de leur entreprise. D’autres pensent à l’avenir de leurs enfants, se demandent s’ils vont avoir la chance de passer du temps avec leurs aînés. Il faut avoir les reins solides ! Et je n’imagine même pas la situation des personnes malades; ayant subit un décès; présentant des troubles psychiques ou souffrant d’handicap. Certains doivent se retrouver seuls face à leur problème, c’est effrayant.
Moi je me demande dans quel état d’anxiété ou de névrose nous serons tous lorsqu’on nous dira : « C’est bon, vous pouvez sortir et profiter de la vie ! ». Après avoir vécu repliés dans la peur de contracter ce virus, serons-nous capables de retrouver nos vies d’avant ? En aurons-nous envie ? D’ailleurs certains on déjà pris de l’avance sur ces questions, ils ont quitté la ville pour se mettre au vert à la campagne.
Comme je plains les nouveaux arrivants à Montréal ! Cette situation est déjà difficile pour les Québécois nés ici alors pour les immigrés…
Lorsqu’on s’installe à l’étranger on repart à zéro. Ça demande du courage et un moral à toutes épreuves. On connait peu de monde, on cherche un job, un appartement. On essaie de survivre aux démarches administratives. Et par dessus tout, sans parler du climat, il faut appréhender une nouvelle culture ! Faire des rencontres et explorer est juste vital. Cette situation n’est pas facile pour ceux qui sont là depuis un moment aussi. Souvent nos familles nous manquent beaucoup et c’est le fait de pouvoir voyager pour les voir qui nous fait tenir. Avec le dispositif de quarantaine imposé au Canada pour les voyageurs, il est difficile de prévoir un voyage*. Bref un terrain fertile pour plonger dans la dépression.
Avant que l’isolement devienne problématique , voici des conseils de la part de la « môman » que je suis :
- Échangez avec vos amis et prochesà propos de vos inquiétudes et votre état d’esprit;
- Gardez une bonne hygiène de vie (alimentation équilibrée, sport, temps de sommeil);
- Éloignez-vous des nouvelles pour vous focaliser sur le positif;
- Baladez-vous quotidiennement. Souvent ça aére aussi l’esprit;
- Faites du yoga et/ou méditez (il existe beaucoup de séances de méditation sur Youtube pour, par exemple, réussir à s’endormir. Et c’est gratuit !)
- Pratiquez un hobby (lecture, activités artistiques, etc.).
Si malgré cela vous vous sentez seul, n’hésitez pas à entrer en contact avec les gens sur place. Mais comme les rassemblements sont interdits, rejoignez des groupes sur Facebook ou des associations comme l’Union des français à Montréal. D’ailleurs, elle a lancé un programme de parrainage pour soutenir les personnes en situation de détresse suite à la pandémie.
LE 811 |
Mais ATTENTION, si jamais vous vous sentez déprimé et/ou avez des idées noires contactez immédiatement le 811. Vous serez mis en contact avec des professionnels de la santé qui seront en mesure de vous assister. |
La santé mentale n’est pas un tabou, il n’y a aucune honte à demander de l’aide. Et je vous assure que ce sujet concerne TOUT le monde. Surtout en ce moment.
Des bisous les gens ! En attendant que tout rentre dans l’ordre, prenez soin de vous et des autres.
*À partir du 22 février 2021, les voyageurs arrivants au Canada devront se soumettre a un test dépistage et effectuer à leur frais une quarantaine dans des hôtels. Les frais peuvent s’élever à 2 000$.