Travail

Trouver THE job à Montréal ? C’est possible !

À la fin de l’été, comme vous le savez j’ai quitté le camp des Kangourous (Comment ça vous l’ignoriez ?! Se mettre à jour.) et il fallait trouver un nouveau boulot très rapidement. Je suis diplômée en Marketing et je savais déjà avant de partir que ce domaine ne manquait pas de candidats ici.

« Au grand malheur » de mes parents (ils ne consultent pas le site c’est bon), je n’ai pas fait carrière en ingénierie ni en médecine. Je n’ai jamais touché aux métiers relevant du domaine de la construction, je n’ai pas fait non plus d’études en comptabilité, et je serais incapable de conduire un poids lourd. Bref, mes compétences ne sont pas des plus recherchées ici. Alors oui j’aurais pu trouver un job en administration, en vente ou dans les services. C’est moins compliqué surtout si vous êtes à l’aise avec la langue de Shakespeare. Mais je me suis acharnée car j’étais déterminée à trouver quelque chose qui me plaisait.  

Je vous avoue avoir cherché du travail pendant environ deux mois. Avant de partir j’ai harcelé fait le tour de mon entourage pour savoir qui connaissait quelqu’un sur place afin de me constituer un petit réseau. Amis, famille, école, je me suis même informée auprès de mes anciens collègues de stage and co.

Sur place j’ai rencontré ces gens, sans compter les personnes que j’ai croisées en chemin. En premier lieu, ils ont surtout été une source d’informations précieuses vis à vis de la culture Québécoise ou même concernant la vie quotidienne. Ils m’ont fait découvrir la ville et m’ont conseillé sur les endroits incontournables au Québec. Sans me connaître, ils m’ont beaucoup apporté, ils m’ont même soutenu dans les moments difficiles et je les en remercie.

Après avoir envoyé une quantité de candidatures par mail et effectué de multiples relances téléphoniques… c’était pas le gros succès. Même pas un petit « Tu peux toujours courir ma grande ! ». J’ai aussi tenté les soirées 5@7, attention ici on le répète ce sont des événements spécialement organisées pour « réseauter » hein ! Gros malaise quand tu te tiens debout avec ton verre et que courageusement un(e) inconnu(e) vient s’adresser à toi pour se présenter et te demander de le faire à ton tour. Ce fut un exercice plutôt délicat pour moi, mais formateur. Au début de la soirée vous bégayez, mais une fois que vous êtes lancés votre discours est rodé et c’est même vous qui allez vers les autres. Vous n’avez rien à y perdre, au pire vous êtes fins prêts pour vos futurs entretiens et au mieux vous y rencontrerez des gens juste sympas qui pourraient peut-être vous aider à débloquer votre situation plus tard.

Bref c’était loin d’être gagné, alors j’ai remonté mes manches encore plus haut ! 

J’ai pris un paquet de cv sous le bras et je suis allée faire du porte à porte. À partir de recherches sur internet, j’ai distribué mes cv dans la plus part des boites d’intérim, de placement et auprès de plusieurs entreprises sur Montréal. Même si je le savais déjà, un recruteur m’a confirmé que pour moi le problème était double ici. Les employeurs sont très frileux à l’idée d’investir sur quelqu’un qui n’a pas d’expérience Québécoise dans son domaine et qui n’a qu’un visa temporaire. Mes ressources commençaient à s’amoindrir, alors au cas ou j’ai quand même passé des entretiens pour travailler dans des domaines plus accessibles.

Mais je vous ai dit qu’avant de partir j’avais sollicité tout mon entourage. Il s’avère qu’un ancien collègue de stage m’avait donné le contact d’une directrice marketing sur Montréal (C’est bon vous me suivez ? Car ça va se compliquer.). Je l’ai donc contacté par mail et plus tard j’ai reçu un appel de cette personne. Elle n’avait pas de poste à me proposer, mais s’est montrée très disponible et m’a mise en relation avec la présidente de l’Union des Français à l’Étranger. L’UFE avait besoin d’un bénévole pour s’occuper de son site internet, et pour développer son activité sur le web. Il s’agit d’une association apolitique et d’utilité publique qui accompagne les Français dans leurs démarches d’informations relatives à la vie au Québec et en Provinces maritimes. Je trouve que c’est une bonne chose que ce type de structure existe car oui la vie « d’immigré » ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile ! Disposant de temps, j’ai alors choisi de les aider.  Suite à cette collaboration, la présidente m’a appuyé auprès d’une entreprise qui a fini par me proposer un poste en tant que Web Marketeur.

La joie, le feu, juste incroyable ! Après un entretien, l’attente et le stress, me voilà enfin dans le monde du travail et pas à n’importe quel poste, un poste passionnant et relatif à mes compétences. Je suis très heureuse de ce parcours. J’ai appris beaucoup sur moi-même et surtout j’ai rencontré des personnes qui m’ont donné ma chance et ça c’est exceptionnel. Bon, je ne suis pas « arrivée » comme on dit, il faut encore garder le cap et faire ses preuves !


Mon conseil : Ici j’ai l’impression que tout arrive de manière inattendue. Bien entendu rien ne va atterrir tout cuit dans votre bouche si vous êtes inactifs. Mais si vous restez ouverts à la découverte et aux autres je suis persuadée que vous aurez un jour de très bonnes surprises. Alors si vous avez été charmés comme moi par le Canada et principalement le Québec ne baissez pas les bras car ici tout peut arriver.


La preuve par 5 : À la fin de l’été, nous cherchions un nouvel appartement. En marchant, je rencontre une femme qui promène ses chiens. Fatiguée d’arpenter les rues je lui demande si durant son parcours elle n’avait pas vu d’annonces d’appartements à louer dans le coin. Elle me répond que non et à partir de là commence une longue discussion. Mon accent ne laisse pas de doute je suis française et ça semble l’intriguer.  « Pourquoi êtes-vous venue au Canada ? » « Ça vous plait Montréal ? ». Puis je lui parle de mon visa PVT, de ma recherche d’appartement et de travail. Et là, elle m’annonce qu’elle est DRH de son entreprise, qu’ils ne sont pas du tout fermés à l’embauche des « temporaires » et qu’ils sont à la recherche d’une personne au service marketing. Sacré hasard quand même ! Elle me fait un entretien en anglais sur le trottoir et me demande de venir rencontrer le directeur marketing. Je trouve que c’est un bon exemple d’opportunité qui peut arriver ici.

Il est vrai qu’en France le Canada est vendu comme un eldorado de l’emploi, mais sur place la vérité est qu’on ne vous attend pas. Malgré tout il y a quand même plus de possibilités d’occuper un poste dont vous rêvez ici et même de bien gagner votre vie. Mais avant qu’on vous donne votre chance, il faut du temps, faire ses preuves et travailler votre réseau efficacement. Je ne prétends pas que ma démarche soit la meilleure à suivre pour trouver ici le travail de vos rêves, je voulais uniquement vous faire part de mon expérience et peut-être vous donner des idées pour inspirer vos recherches…

Allez bye mes poussins, ce n’est que le début et comme on dit ici « On se reprend à la prochaine ! ».

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